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Les montagnes du Pascalou
27 mars 2014

Août 2007 : 3 jours, 3 cols. Le 15 Août,

Août 2007 : 3 jours, 3 cols. 

Le 15 Août, traditionnellement, c’est le triathlon Longue Distance d’Embrun. Cette année, j’en profite pour faire un petit périple sur les hautes routes des Alpes, que tous les cyclistes connaissent.

Au programme :

- 14 Août, le col de la Bonette, 2802m au départ de St-Etienne-de-Tinée, 1161m, dénivelée positif de 1641m, côte moyenne de 6%.

- 15 Août, le col de l’Izoard, 2361m, au départ de Guillestre, 867m, dénivelée positif de 1494m, côte moyenne de 4,5%

- 16 Août, le col de Vars, 2109 m, au départ de Guillestre également, dénivelée positif de 1142m, côte moyenne de 6,2%

La Bonette, 2802m 

J’ai un contentieux avec le col de la Bonette. L’an dernier, à la même époque, j’ai dû m’arrêter à 10 km du sommet, la langue pendante, n’en pouvant plus, sec de chez sec. J’avais prévu à cette époque un circuit  beaucoup plus long, trop long. En partant du village d’Isola, 900m d’altitude, j’étais allé au col de la Lombarde, frontière italienne, 2400m, en passant par la station d’Isola 2000, redescente jusqu’à Isola (44km au total), puis en route vers St-Etienne-de-Tinée 15km plus loin, restaient à faire les 27km d’ascension. Un sortie de 98km au total, trop dure pour moi visiblement. Cette année, donc, j’ai résolu de cibler les buts à atteindre plus modestement. La route de la Bonette a la réputation d’être la route la plus haute d’Europe. Le col en lui-même est à 2715m d’altitude, mais on peut aller plus près de la cime de la Bonette, en faisant une petite boucle qui mène à 2802m d’altitude. Il y a 27 km pour monter de St-Etienne-de-Tinée, ce qui fait une sortie de 54 km. Le chrono indiquera 2h10 pour la montée et 36 min pour la descente.

3 cols-01-le plus haut c'est la Bonette;mod

 

 

La cime la plus haute (petite flèche à gauche) est la cime de la Bonette. A cet endroit, je dois être à peu près à mi-parcours.

 

La cime la plus à gauche. La photo n’est pas assez précise pour qu’on voie la route…

 

Je me rapproche petit à petit. La cime est la pointe gris-foncé sur la gauche. Tout autour les marmottes sifflent, il y en a même une qui s’est montrée à une vingtaine de mètres de moi.

 

Là, je ne suis vraiment plus très loin, le col est dans la percée plein centre, et on voit assez clairement la route monter vers la cime. De cette route sont prises les 2 photos qui suivent.

 

3 cols-04-Plus très loin;mod

En se crevant bien les yeux, on peut deviner, par endroits, la route que j’ai faite sur le versant à gauche.

 

 

3 cols-07-du haut de la Bonette

L’instrument de torture !

 

3 cols-06-Mon vélo à la Bonette

Le gonze, fiérot, au col de la Bonette. J’avais déjà mis le K-Way pour la descente.

3 cols-05-Autoportrait à la Bonette

L’Izoard, 2361m

C’est un col maintes fois passé lors du tour de France. Au départ de Guillestre c’est une côte assez soutenue sur 3 km, puis un long faux plat montant d’une quinzaine de km. Ensuite, commence l’approche sur 6km, avec des pourcentages entre 5 et 11%, puis après la côte de Brunissard, le col à proprement parler, 7km entre 9 et 11%, avec à 2km du sommet, une descente de 1km environ juste après la « Casse déserte ». On m’a confié 2 jeunes triathlètes du club, Camille, junior, excellente nageuse, et bonne dans le reste aussi, et Alexandre, cadet, très bon nageur aussi et très costaud dans le reste. Ayant pris un peu de retard au départ, on se retrouve au milieu des triathlètes qui montent l’Izoard, d’abord ceux de tête, qui passent très vite, puis d’autres qui peinent, comme moi, mais qui se dépêchent un peu plus. J’en verrai une centaine me doubler environ. Enfin, l’important restait d’aller jusqu’en haut… où il y a énormément de monde. C’est le ravitaillement des coureurs, j’arrive à prendre Benjamin en photo, de dos, mais… La redescente est bien dangereuse : beaucoup de triathlètes sont en train de monter, et les voitures qui les doublent sont bien souvent à gauche. Dans la vallée, au milieu du faux plat, on croise la voiture balai. Pauvre dernier, il lui reste encore tout à faire…

Nous sur le retour, on est à 3 pour les 15 derniers km, ça se relaie très bien, les deux autres sont quand même plus costauds, et j’attendrai un autre petit groupe pour rentrer plus tranquille jusqu’à la voiture, où Camille nous attend. Elle s’était endormie dès son arrivée. Ça fait une sortie de 66km en tout, 4h10 au chrono, mais sans trop se presser…

 

3 cols-11-L'Izoard sommet avec Alexandre

 

Alexandre et moi au sommet de l’Izoard. Evidemment, il m’a mis quelques minutes… mais il a été gentil, il m’attendu au col. Une gentille demoiselle nous a pris en photo, elle a dû nous prendre pour le papa et son fiston…

 

 

3 cols-10-Benj au sommet

 

Benjamin Broglio, un gars du club, juste après le ravitaillement au col de l’Izoard. il finira 102è sur plus de 800 partants, ce qui est une très belle perf.

 

Le col de Vars, 2109m

Je gare la voiture à Guillestre, même endroit que la veille, mais là, je pars dans la direction opposée. Ça monte tout de suite très costaud pendant les 10 premiers km, jusqu’à la première station de ski de Vars, après, c’est à peine plus cool, et à 5km du sommet, ça se calme. La route est magnifique, un peu vertigineuse parfois, mais je me régale les yeux. Au sommet, je n’ai que 20km au compteur, et ne suis pas si fatigué que ça, je redescends donc de l’autre côté jusqu’au village de St-Paul sur l’Ubaye, à 8,5km du col. De ce côté-ci, ça descend beaucoup plus fort, ils annoncent 10, puis 9% sur les bornes kilométriques. Je croise un couple d’un autre monde qui monte à vélo, chargés comme des mulets. Je remonte donc le col de Vars sur l’autre versant, et là, c’est franchement dur, mais bon, je suis là pour en ch… En plus, c’est un versant très vert, donc des vaches, et qui dit vaches, dit mouches. Ces gracieuses demoiselles sont évidemment là pour m’aider à monter, je le sens bien… Je suis accompagné d’un nuage voletant autour de moi, c’est super agréable… Je redouble mes mulets et m’arrête un peu plus haut pour les prendre en photo. La dame, avec un accent allemand me dira « il suffit de pas être pressé, on monte doucement ». Pas de pause au sommet, K-Way et descente à fond les ballons, toujours au-dessus de 50km/h, plus souvent vers 55, parfois au-dessus de 60, c’est très grisant, avec une pointe à 66, mais là j’ai un peu peur… quand je pense que les types descendent entre 80 et 90km/h pendant le tour de France, c’est ahurissant !

 

 

3 cols-15-En haut du col de Vars

 

Les premiers km vers les stations de ski de Vars. C’est pas pour me vanter, mais ça monte !

 

 

3 cols-14-Plein centre le col de Vars

 

Le col de Vars est en vue, la côte est moins raide.

 

3 cols-16-J'me la pète;mod

Je me la pète un peu…

 

 

En conclusion, je viens de passer trois jours splendides, à me remplir les yeux de sites merveilleux, et à décharger toute adrénaline superflue pour un bon petit bout de temps, et même si je tends plutôt vers le futur papi, que le jeune premier, je suis encore plein d’envies réjouissantes… L’an prochain, j’essaierai autre chose, ce ne sont pas les cols qui manquent dans nos Alpes !

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