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Les montagnes du Pascalou
31 mars 2014

3 journées dans les Alpes du sud Samedi 4 Juillet

3 journées dans les Alpes du sud

Samedi 4 Juillet

Tout est dans la voiture, prêt depuis la veille. Départ de St-Raphaël à 5h du mat. Arrivée à Isola vers 6h45. Je suis déjà en tenue pour ne pas avoir trop à réfléchir avant de démarrer !

Au programme, la trilogie bien célèbre des gens du coin : Lombarde – Larche – Bonette, 160km.

La première ascension est déjà très difficile, c’est 21km qui partent d’environ 900m pour finir à 2350m. Les premiers km sont très durs, ça met de suite dans l’ambiance, après, soit c’est un poil moins dur, soit c’est parce qu’on s’habitue, mais ça passe un peu mieux. Au km 16, on passe Isola 2000, la pente se fait un peu plus douce sur les 5 derniers km, à part les 400 derniers mètres, raides de chez raides ! Beaucoup de neige encore autour, le site est magnifique. Différent côté italien que côté français, mais j’adore. 1h50 pour la montée, pas si mal, j’avais prévu 2h.

 

01-Lombarde

06-Lombarde

    

                Côté français, la route que je viens de faire                                      La photo au col ?

       

05-Lombarde

08-Lombarde

     Côté Italien, vue sur le nord avec qqs sentiers de rando                     Côté italien, l’est, avec la route, milieu de l’image.

 

La descente sur Pratolungo, 24km, est très irrégulière : au début, c’est presque plat, mais quand ça commence à plonger, c’est pas pour rire, et je me dis que je suis mieux à la descendre qu’à la grimper cette route, étroite, sinueuse… D’ailleurs même la descendre est délicate, il n’y a pas intérêt à se laisser aller à prendre trop de vitesse. Je croise plein de cyclistes italiens qui montent, c’est dur, ça se voit ! Certains passages sont très impressionnants. C’est dans le sens de la montée que le tour l’a fait l’an dernier, ça avait l’air pourtant moins difficile à la téloche.

Puis commence la longue montée vers le Col de Larche (31km). Les 10 premiers km sont assez tranquilles avec de faibles pourcentages, quelques tunnels, des voitures et des camions qui passent un peu vite, et le col ne se rapproche pas plus vite pour autant… Puis ça grimpe ensuite un peu plus fort, et la lassitude prend un peu place, la fatigue aussi s’installe. Je m’arrête dans un petit village, à une fontaine pour refaire un peu le plein d’eau fraîche, avaler encore un gel et une barre. La pause d’une petite dizaine de minutes fait du bien, et je repars un peu regonflé. A l’approche du col, le paysage devient beaucoup plus beau, avec 5 ou 6 lacets avant le replat du sommet. C’est de la montagne à marmottes, ça siffle de partout, il y en a même une qui court pour rejoindre son terrier juste au bord de la route devant mon vélo. Un peu avant le sommet, quelques crampes à l’intérieur des cuisses apparaissent, et me font un peu souci quand je sais qu’il reste la Bonette…

 

         

13-Montée de Larche

19-Montée de Larche

            Il faut boire à la source…                                      Les derniers lacets du col de Larche, c’est de la vraie bosse !

Après les quelques lacets, il y a un replat (faux-plat) d’environ 2km, et enfin, je finis par y arriver au sommet, où un couple de Rouennais en balade me prend en photo.

 

          

21-Col de Larche

22-Col de Larche

    Au sommet : 1948m. Content d’y être !                                                                 De retour en France

 

Petite pause ravitaillement, et comme il ne fait pas super chaud, j’entame l’agréable descente très roulante sur Jausiers. J’ai l’impression de m’être refait la cerise, les crampes sont oubliées, tout va bien.

Je m’arrête une demi-heure à Jausiers pour manger un morceau : Un gros sandwich au pain, un peu de mal à trouver une fine lamelle de jambon et quelques maigres aplatissements beurrés… et 2 cocas pour me filer du punch. Je repars, pas très confiant pour la suite, mais, bon, tout semble bien se passer. Pendant les premiers km (il y en a 24 pour arriver au sommet, 2802m) tout se passe très bien, le rythme est bon, je boucle les 10 premiers km en 50min. Un km plus loin les crampes reviennent, et là, ça fait très mal, obligé de descendre et d’étirer… par 3 fois, je remonte sur le vélo, mais ce n’est pas tenable, ça tétanise tout de suite. J’attends 10min, prends des photos… mais rien n’y fait, chaque fois que je remonte sur le vélo, je ne tiens pas 50m ! Et il me reste 13km !

 

26-Montée de la Bonette

Au fond de la vallée, Jausiers, mais encore bien loin du sommet, et c’est pratiquement toujours entre 9 et 10%

L’ascension de la Bonette s’arrêtera là : 13km à pied en poussant le vélo n’ayant pas grand intérêt, je pose le vélo et lève le pouce. L’avantage sur ces routes-là, c’est que les gens qui y roulent reconnaissent vite quelqu’un qui a explosé. Une chouette famille s’arrête quasi de suite, ils sont 4 dans la voiture, il y a déjà un vélo sur le toit, ça ne gêne pas d’en mettre un autre, et me voilà sur la banquette arrière avec deux grandes jeunes filles sympathiques qui ont l’âge des miennes, à causer avec le père de galères vélo qui lui sont aussi arrivées parfois et qu’il était bien content dans ces cas-là de trouver une âme charitable… Bref, ça monte beaucoup plus facilement et on me dépose au sommet un petit quart d’heure plus loin. Il ne me reste plus qu’à redescendre sur St-Etienne-de-Tinée, puis le faux-plat descendant jusqu’à Isola.

Bien content de m’en être sorti sans trop de dégâts, un peu déçu quand-même de ne pas avoir tout fait, mais, bon, l’année prochaine, si tout va bien…

Petite pause, je rentre tout dans la voiture, et vais chercher un camping à Roquebillière, en reconnaissant au passage, la route qui rejoint La Tour-sur-Tinée à Utelle, qui fait partie de mon parcours du 3ème jour. Je m’aperçois très vite que ce ne sera pas faisable : la route est trop mal entretenue, trop de cailloux, de terre, de rochers, c’est un vrai désert, très, très vallonné, je ne croise absolument personne sur la quinzaine de km qui la composent : Ce n’a vraiment aucun intérêt à vélo, dangereux, difficile, pas plus joli que ça, et … grande solitude ! On adaptera…

Je plante ma tente, prends une douche, froide, prépare mes pates, et dodo.

 

Dimanche 5 Juillet

Roquebillière – St-Martin-Vésubie – Madone de Fenestre & retour : 46km

A priori, sortie pas trop difficile, en tout cas, pas bien longue. Sauf que c’est 23km d’ascension : Roquebillière est à quasi 500m d’altitude, St-Martin-Vésubie, 10km plus loin, à 930m, et la Madone de Fenestre, à 1903m après 13km de vraie grimpette difficile avec de vrais gros pourcentages. Le revêtement est bon et propre. On ne croise que peu de voitures, mais la Madone de Fenestre est un point de départ de tout un tas de randos pédestres, il y a toujours énormément de voitures garées là-haut, des cars, très peu de vélos, la montée n’est semble-t-il pas très prisée des cyclistes.

 

04-km8-déjà mortLes 3 premières bornes après St-Martin ne sont pas violentes, par contre les 3 suivantes font très mal, t’as qu’à voir ma tête à la première pause photo ! J’en suis à peine à la moitié et c’est déjà très dur…

 

07-à 1km du boutKm15 sur le profil : Sans rigoler, c’est vraiment dur ! Les mêmes pentes que le Ventoux…

09-à 1km du bout

Un gel, de l’eau, et je repars, debout sur le vélo. Il me manque vraiment des dents à l’arrière ! Je traverse un joli petit pont, je m’arrête encore vite fait pour une photo… Un peu avant le sommet (2km) il y a, c’est marrant, une petite descente de 300m, petit caprice de la géographie du coin puis ça remonte costaud. Là, je dois être à environ 1km du sommet, c’est toujours bien pentu, mais le moral est bon, ça sent l’écurie !

12-Au sommet

14-Au sommet

Quelques lacets encore et on y est : Il y a encore plus de monde que ce que je pensais, en fait, c’est surtout beaucoup de voitures garées (au pif, 300), des randonneurs, aussi des touristes qui sont venus visiter  le sanctuaire. La Madone de Fenestre, 1903m : Bien heureux d’être au sommet, ce n’était pas qu’une balade de santé… De tous les côtés, partent des sentiers de rando. En contrebas, la route juste avant l’arrivée au sommet

 

Voilà, il ne reste qu’à redescendre, il faut juste faire attention à ne pas se laisser trop embarquer dans la pente qui est très rapide. Je suis souvent entre 50 et 65km/h quand c’est bien droit. A midi, je suis au camping. Douche, un pan bagnat au village, et je pars en voiture pour reconnaître le col d’Andrion qui culmine à 1681m, après les Granges de la Brasque, 1100m au-dessus de Roquebillière et à 16km, dont 13km de piste : Ce sont ces 13km de piste que je veux voir : peut-on les faire, en entier ou en partie, avec un vélo de route ? Très vite, la réponse s’impose : Infaisable en vélo de route, et suffisamment dur pour décourager un vététiste pas trop averti… Avec le kangoo, pas de problème, ça passe très bien. Le paysage est somptueux et un peu vertigineux : j’ai tout mon temps pour prendre des photos, c’est un moment très plaisant et reposant après les efforts du matin.

  

 

20-Montée vers le col d'Andrion

21-Montée vers le col d'Andrion

22-Le col d'Andrion

25-Le col d'Andrion

 Evidemment, en voiture, c’est beaucoup plus décontracté !

Je descends le col par la toute petite route, dont le bitume est tout à fait correct, qui rejoint La Tour-sur-Tinée. C’est magnifique, très, très, très pentu, et la route est pleine d’aiguilles et de pommes de pins ou de mélèzes, ou un autre arbre, j’en sais rien, c’est pas vraiment mon truc. Ce qui est sûr, c’est qu’en vélo ce doit être très glissant en côte et dangereux en descente. Et puis, ça paraît tellement difficile : De la vallée de la Tinée (Pont-de-la-Lune), il y a d’abord 7km assez redoutables, mais très splendides, pour atteindre La Tour-sur-Tinée, puis encore 20km de côte très dure pour arriver au col d’Andrion, en plus sur une route délicate ! Alors, peut-être que c’est un peu «petit joueur», mais il n’y aura pas de col d’Andrion au programme de demain.

Je rentre à Roquebillière par Valdeblore, la Colmiane, et le Col St-Martin : C’est ça que je ferai demain !

 

 

 

 

Lundi 6 Juillet

Roquebillière – St-Martin-Vésubie – Col St-Martin – Vallée de la Tinée & retour : 70km.

Départ 8h du mat. La petite grimpette jusqu’à St-Martin-Vésubie, je connais, pas de problème, après, ce sont 9km d’un bon petit col pour arriver à La Colmiane, au Col St-Martin. Pas simple, mais rien à voir avec les difficultés de la veille ou de samedi, c’est du 7% de moyenne sur une route très agréable, belle, bien bitumée, propre, pas trop de voitures. Tout pour passer une bonne journée. Premier passage au col, 1500m, très bien, petite photo,  et je pars pour 20km de descente super roulante jusqu’à la route de la vallée de la Tinée où je ferai demi-tour pour refaire le col en sens inverse, qui s’avèrera aussi difficile mais plus long ! Ceci dit, le paysage est tellement agréable que ce n’est que du plaisir !

 

01-Col St-Martin-AllerPremier passage au Col St-Martin

06-Vallée de la Tinée

07-Vallée de la TinéeAu passage le plus bas, de l’autre côté : la vallée de la Tinée

11-Col St-Martin-RetourSecond passage au col St-Martin, dans l’autre sens. Finis, les efforts, plus que de la descente ! 

12-Descente sur St-Martin-VsbieVue plongeante sur St-Martin-Vésubie.

Voilà, après les 18 derniers km de descente, il ne reste plus qu’à plier la tente, ranger le vélo dans le kangoo, et rentrer tranquille à St-Raphaël ! Un début de vacances qui fait franchement du bien ! 

Début Août, ce sera aussi dans les Alpes, mais un peu plus haut, autour de Briançon d’abord, puis Bourg-St-Maurice. Au programme, Agnel, Iseran, Petit-St-Bernard, Granons, Colle delle Finestre, Sestriere…

 

Pascal.

 

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