Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les montagnes du Pascalou
5 avril 2014

Juin 2011 : Ventoux et Bonette

Pentecôte 2011, samedi 11, dimanche 12 & lundi 13 juin
Mise en jambes le samedi,
Le Ventoux par Bédoin le dimanche,
La Bonette par Jausiers le lundi.
Samedi 11 : 80 km, 3 cols Macuègne (1068m), St-Jean (1158m) et Perthy (1302m)

Après bien des hésitations, je finis par hâter les préparatifs de camping, n’ayant pas le pied-à-terre espéré vers le Ventoux. Le départ de Saint-Raphaël se fait finalement vers 11h45 avec la voiture pleine comme un œuf, le C3 n’est pas le kangoo…

J’arrive à Sault vers 14h30 et commence à m’installer. La tente est vite en place, le vélo monté et gonflé, et je vais en voiture jusqu’à Montbrun-Les-Bains, petit village de la Drome, situé à 12km de Sault.

L’un dans l’autre, je ne suis sur le vélo que vers 16h30, c'est-à-dire pas vraiment en avance sur le programme. Le programme, c’est une mise en jambes un peu chaude pour l’ascension du Ventoux demain. Une sortie de 80 km très vallonnée avec 3 bons petits cols à plus de 1000m, ce qui n’est pas énorme en soi, mais qui fait bien chauffer les jambes et monter le palpitant.

Le premier, direct au départ, c’est le col de Macuègne à 1068m, 10 km de bonne côte entre 4 et 6,5%. 

Ensuite, c’est une longue descente d’à peu près autant de km, et on vire vers le col de St-Jean, 1158m, 9 à 10 km entre 5 et 6,5%. 

Encore une bonne descente, 5 km, puis la dernière difficulté du jour, le col de Perty, 1302m, 8 km entre 6 et 7%. Le panorama est magnifique.

Ensuite, une très longue descente, presque 20 km, puis le retour à la case départ par une dernière bosse de 5 km sur une petite route fraîchement goudronnée et surtout gravillonnée, ce qu’aucun cycliste n’aime… Heureusement, les 6 derniers km, en descente, eux n’ont pas bénéficié de ces travaux, parce que les gravillons en côte, c’est une chose, mais alors en descente…

On peut voir le tracé sur :  http://www.openrunner.com/index.php?id=1026533

Bref cette bonne petite sortie un peu casse-pattes m’a fait énormément de bien, m’a donné confiance pour le lendemain, et surtout, je me suis régalé sur les magnifiques et assez désertes petites routes de la Drome.

Je suis de retour au camping à 20h30 passées, et il commence à faire vraiment frisquet. Le camping municipal de Sault n’est pas vraiment un 5 étoiles. D’immenses pins très secs dont les branches et les pommes tombent au petit bonheur, un accueil ouvert de temps en temps, et des sanitaires un tantinet rustiques. L’eau de la douche est tellement brûlante qu’il est impossible de rester dessous, c’est pratique pour se rincer… De petits détails, quoi !

01-col de Macuègne

09-Col de St-Jean, montée

11-Col de St-Jean

19-Col de Perty

24-Col de Perty

 Je mange mes pates, mon jambon et mon pain, mes fruits, et au lit.

Dimanche 12 : 54km,  le Ventoux, versant Bédoin, descente par Malaucène

Le réveil est évidemment assez tôt, mais finalement, je paresse un peu et ne me lève que vers 8h. Le temps d’être prêt à partir, de prendre un petit déjeuner tranquille à Bédoin et d’aller poser la voiture au pied du col de la Madeleine (cher à mon ami Claude), il est 10h quand je pars. Jusqu’à Bédoin, c’est assez tranquille, mais très rapidement, ça se corse, entre 5 et 6% dans les premiers km, puis, 9% dès qu’on est à 20km du sommet, et on sait qu’on va en prendre jusqu’en haut du 9%... Parfois 10%, parfois un petit km de récup à 7%. Mais je reçois grave, c’est dur de chez dur. Il se laisse pas faire l’enfoiré !

 Je fais ma 1ère pause au km 14, il m’en reste 9. Je suis suffisamment dans le pâté pour ne pas prendre la moindre photo. Et je remonte sur l’engin, et c’est toujours dur… En tout je ferai 3 arrêts d’une ou deux minutes chaque fois, le temps de manger une barre posément et de boire. Une minute, ce n’est pas très long, mais ça permet réellement de repartir regonflé. Il n’y a qu’à 3km du sommet que je sors l’appareil photo. Le paysage minéral du Ventoux est toujours aussi impressionnant. Les dernières rampes sont un peu plus pentues encore, mais la joie d’arriver enlève toute fatigue.

Au sommet, il y a un monde indescriptible ! Je ne sais pas ce qu’ils ont organisé en haut ?

Il y a un speaker, une grosse file de voitures, c’est un vrai embouteillage, ça s’énerve, ça s’impatiente et ça s’engueule. Bref, après une toute petite séance photo avec de sympathiques grands Suisses, je ne traîne pas en haut et redescends côté Malaucène.   

31-Ventoux

38-Ventoux

43-Ventoux

Ben, encore une fois (c’est la 3ème) au sommet du Ventoux ! ça fait toujours plaisir.

C’est grisant, ça va vite, la route est belle et large, mais dès que je passe 60km/h, j’ai un peu la trouillette… Le vent est assez déséquilibrant. Alors, ce sera descente cool, sans prendre le moindre risque. Voilà, arrivée à Malaucène, 2 petits km de remontée pour rejoindre la voiture, et content d’être à l’écurie. D’autant qu’à côté, il y a tout un verger de cerisiers rouges de fruits… mmh !

Retour au camping, rangement du matériel, manger un peu, démontage de la tente, douche et départ. Toujours personne à la réception… Après la ponction de cerises, second acte incivil, je pars sans payer, mais ce n’est pas de ma faute, il n’y avait vraiment personne, personne, à aucun moment !

Pour le dernier jour, j’avais prévu une sortie plus longue, toujours dans le massif du Ventoux, avec pour point de mire le Signal de Lure. Mais finalement, je me décide pour un programme plus alléchant : La Bonette versant Jausiers que je n’avais pas encore fait.

 

Lundi 13 : 48km, la Bonette, versant Jausiers & retour.

Le matin, comme je me réveille très tôt, je décide d’aller faire 2 petites heures de marche dans le Vallon du Lauzanier, à 1km du col de Larche, histoire d’aller saluer quelques marmottes, et de passer un petit moment tranquille sans forcer comme un calu sur les jambes. C’est un vrai moment de bonheur : 7h30 du matin, personne, je suis tout seul, et tout le vallon qui se réveille, bourré d’oiseaux, et bien sûr de marmottes que je photographie et filme jusqu’à plus soif. C’est tout simplement beau et sacrément apaisant.

64-Le Lauzanier

75-Le Lauzanier

80-Le Lauzanier

94-Le Lauzanier

Retour à Jausiers, il est 9h30, petit déj dans un bar sympa du centre, et je pars vers 10h.

    Pas besoin de dire que la Bonette est un col difficile. Je sais que je vais prendre grave. Mais bon, ça va le faire. J’essaie de planifier un peu les pauses, parce que dès le début, j’ai envie de m’arrêter… 24 pauses… pourquoi pas ? Une tous les km, ça devrait passer nickel, non ? Non, sérieux, je roule et on verra bien. En fait chaque fois, c’est l’immense beauté grandiose du paysage qui me dira quand m’arrêter, où prendre des photos. C’est à couper le souffle. Pas seulement les pourcentages, mais tout ce qui est autour. C’est sublime. Bizarrement, très peu de cyclistes montent, j’en double un qui roule donc plus lentement que moi (faut pouvoir le faire sans tomber !), et pas un ne me doublera. Dans la descente je n’en croiserai qu’un ou deux… Plus je m’approche du sommet, plus il y a de congères, 2 puis 3m d’épaisseur… Après le col de la Bonette, 2690m, il y a une petite boucle qui contourne la cime de la Bonette, une petite route qui a été construite pour avoir le privilège d’être la plus haute route d’Europe. La stèle qui a été posée au point culminant est à 2802m.

Ce lundi, cette petite route est totalement impraticable, elle n’a pu être déneigée. Seul le côté sud est sec, mais les 2 rampes d’accès à l’Est et nord-ouest, sont bouchées par la neige, et beaucoup de pierres, là où c’est un peu fondu. Cependant, j’ai un peu trop envie d’aller en haut, alors, tant pis, je pousse, et je porte le vélo, et je puis enfin prendre la photo devant la stèle. Je sens bien que j’aurais été frustré de ne pas arriver tout en haut…

 

 

119-La BonetteA 2 ou 3 km du sommet, ça commence à être bon…

121-La Bonette

133-La BonetteQuand je disais qu’il était impossible de monter plus haut sur le vélo… au sud

138-La BonetteVersant nord de la boucle de la cime de la Bonette

146-La BonetteA la stèle qui marque le sommet de la route de la Bonette, 2802m, j’y suis allé avec le vélo sur le dos, mais j’y suis allé !

Voilà, il ne reste plus qu’à redescendre, reprendre la voiture, retrouver le très agréable camping trouvé un peu avant Barcelonnette, très sympa, bon accueil, pas cher du tout (moins de 10€ en basse saison) et très bien équipé, piscine, jeux pour les enfants, et plein d’activités proposées… Je donnerai les coordonnées à ceux que ça intéresse, ça mérite que je fasse de la pub.

Vers 16h, tout est bouclé, je suis propre et neuf. Et c’est – malheureusement déjà – le moment  de rentrer à St-Raphaël. Chemin des écoliers : Barcelonnette, col de la Cayolle, Daluis, Castellane, Le Logis du Pin, La Bastide, Bargemon, Callas, Le Muy, St-Raph.

 

Voilà, 3 jours  un peu loin de tout, et vraiment beaucoup de plaisir sportif.

Pascal.

Publicité
Publicité
Commentaires
Les montagnes du Pascalou
Publicité
Archives
Publicité